Antony Cairns

Antony Cairns réfléchit au paysage urbain en utilisant des techniques et des technologies généralement considérées comme obsolètes, comme ici le code COBOL. Ce recours à des procédés et à des supports datant de plusieurs décennies - ce qui peut être considéré comme une longue période compte tenu de l'histoire relativement courte du médium photographique - permet à Cairns de repenser et de retravailler des images individuelles. Dans sa pratique, les bâtiments, leurs façades et les centres commerciaux semblent entourés ou déformés par des halos de lumière qui les rendent difficiles à « lire » en tant que structures. L'esthétique de son travail évoque les codes visuels de la science-fiction et des écrits futuristes. Et si la figure humaine est souvent totalement absente de ses paysages urbains, c'est peut-être ici que Cairns interroge notre relation à l'environnement urbain et la manière dont la technologie a façonné notre perception de celui-ci.