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Julien Mauve, Lucas Leffler, Marianne Maric, Julien Mignot, Jean-Vincent Simonet

23.05.2025 - 21.06.2025
Les statues meurent aussi

Du 23 mai au 21 juin 2025, la galerie Intervalle est heureuse de retrouver le 16 rue de Montmorency, dans le 3e arrondissement de Paris, un lieu qu’elle avait investi une première fois lors de sa collaboration avec la Galerie Gosserez à la fin de l’année 2024.


À cette occasion, une exposition collective rassemblera plusieurs artistes représentés par la galerie autour d’œuvres inédites, pensées spécifiquement pour cet espace. Ce nouveau rendez-vous marquera également la première collaboration avec Marianne Maric

Tout comme les statues dans le film de Resnais et Marker, les œuvres de cette exposition subissent une disparition symbolique de leur forme originelle pour se réinventer. "Les statues meurent aussi" explore la métamorphose de la photographie à l’ère numérique, véritable stratégie de survie et de sublimation. Ces artistes questionnent les nouvelles formes d’expression du medium dans un monde saturé de pixels. En détournant des supports technologiques tels que des iPhones usagés, des Kindles désossés, des webcams ou des aquariums portables, les cinq artistes interrogent la nature même de l’image. Lucas Leffler rend hommage à la photographie argentique en imprimant l’histoire de Kodak sur des smartphones. Julien Mignot capture l’intime à travers des monolithes qui rappellent la « fenêtre sur cour ». Jean-Vincent Simonet, quant à lui, crée des images où l’artifice rivalise avec le réel, grâce à une technique où il altère les couleurs de ses photos grand format à l’aide des machines d’impression de l’usine familiale. Julien Mauve présente Venise comme une icône en sursis, filtrée par l’eau, semblant une relique sacrée. Enfin, Marianne Maric brouille les frontières entre le vivant et le figé en mettant en scène des modèles qui se transforment en statues humaines. Dans tous les cas, l’image n’est plus simplement un outil de représentation, mais devient une interface ou un simulacre. Ces dispositifs hybrides ouvrent une réflexion poétique sur ce que signifie "voir" à l’ère post-photographique.