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Lucas Leffler, Julien Mignot, Jean-Vincent Simonet

06.06.2025 - 20.06.2025
THE SCREEN BETWEEN US (16 rue de Montmorency 75003 Paris, 10h-13h et 14h-19h du mardi au samedi)

Du 6 au 21 juin 2025, la galerie Intervalle est heureuse de retrouver le 16 rue de Montmorency, dans le 3e arrondissement de Paris, un lieu qu’elle avait investi une première fois lors de sa collaboration avec la Galerie Gosserez à la fin de l’année 2024. À cette occasion, une exposition collective rassemblera trois artistes représentés par la galerie, Lulas Leffler (Bel, 1993), Julien Mignot (Fra, 1981) et Jean-Vincent Simonet (Fra, 1991).

The Screen Between Us interroge notre rapport à l’écran, interface centrale de nos vies. Que représente-t-il pour nous ? Que sommes-nous à ses yeux ? Trois artistes d’Intervalle réinventent la photographie dans un univers saturé d’images.


Lucas Leffler présente deux nouvelles sculptures photographiques réalisées sur près de 200 écrans d’iPhones usagés. Ces œuvres incarnent l’implosion des usines Kodak à Rochester (USA) en 2007, année charnière qui symbolise la transition entre la photographie argentique et le numérique. L’artiste imprime individuellement chaque écran grâce à la technique de l’ambrotype, un procédé du XIX? siècle. Ce geste oppose la fragilité et la précision du passé argentique à la froideur et la massification de la technologie actuelle. Par cette fusion des époques, Leffler offre à Kodak une revanche poétique et symbolique sur Apple et célèbre la mémoire fragile de la photographie traditionnelle. Cette série a été présentée pour la première fois à Paris Photo en novembre 2024.


À l’occasion de la sortie de son livre Fashion Eye Osaka (Éditions Louis Vuitton), Jean-Vincent Simonet présente un diptyque inédit spécialement conçu pour cette exposition. L’artiste poursuit sa quête autour de la notion de « fake ». Il interroge la frontière entre le naturel et l’artificiel. Pour cela, il joue avec des pigments et des couleurs artificielles. Il photographie la ville puis il altère ses tirages grand format à la main. Il frotte l’encre encore humide sur un papier spécial, dans l’imprimerie familiale. Ce procédé est unique. Il le décrit comme une « chambre noire inversée ». Son œuvre oscille entre radiographie et hallucination.


Enfin, Intervalle est très heureuse de montrer à nouveau des pièces, dont certaines inédites, de la série Screenlove de Julien Mignot. Inspirée par Fenêtre sur cour et ses souvenirs d’adolescence, cette série fige des images de webcams coquines dans des blocs translucides. Selon l’angle de vue, l’image apparaît ou disparaît, reflétant la nature fuyante de l’intimité à travers l’écran. L’écran comme interface paradoxale qui relie sans jamais vraiment toucher, et transforme le spectateur en voyeur en quête d’une rencontre illusoire.